Mieux comprendre le processus de cicatrisation

Comment fonctionne le processus de cicatrisation ?

Le processus de cicatrisation se décompose en 3 étapes où chacune joue un rôle essentiel sur le chemin de la guérison :

1. Phase vasculaire et inflammatoire

A la suite de la blessure, un processus de nettoyage se met en place ; la plaie se débarrasse des tissus dévitalisés ou abîmés, désormais inutiles à son rôle n°1 : protéger l’organisme. Les processus d’hémostase et d’inflammation aident à la protection de l’organisme.

2. Phase de prolifération

La plaie prend une apparence moins lisse, plus granuleuse. Une multitude de petites formations « framboisées » comblent progressivement la plaie. Sa coloration à la fois rouge et brillante s’explique par la production intensive de collagène et la fabrication par l’organisme de nouveaux vaisseaux sanguins (phase proliférative). Ces derniers remplaceront ceux qui ont été détruits.

3. Phase de remodelage et fin de cicatrisation

En partant des bords, la plaie se referme enfin (remodelage de la cicatrice). La formation d’ un tissu fibreux va remplacer le tissu de bourgeonnement et la dégradation du collagène. L’ aspect est plus sec. Une nouvelle peau d’abord rosée et fragile se formera progressivement, jusqu’à recouvrir l’intégralité de la plaie devenue cicatrice. Cette dernière demeurera plus claire que la peau qui l’entoure.

L’apparition d’une cicatrice peut impacter la vie du patient de différentes manières. D’abord esthétiquement car cela peut être handicapant si la cicatrice est grande et/ou sur une partie du corps qui est visible. Mais aussi psychologiquement, la cicatrice n’étant pas toujours acceptée et pouvant ainsi entraîner des problèmes de confiance en soi. Enfin, cela peut engendrer des troubles fonctionnels, limitant l’amplitude d’une articulation et la souplesse de la zone impactée par la cicatrice.

Différents facteurs vont influencer la cicatrisation comme l’étiologie de la lésion, son état, sa localisation, sa profondeur, l’état de la peau, la survenue ou non d’une infection, la qualité du diagnostic et du traitement, l’âge du patient, la dénutrition, l’oxygénation, la vascularisation, les pathologies, la prise de médicaments, l’obésité, ou encore le tabac. Les agressions extérieures vont-elles aussi participer à la bonne ou mauvaise cicatrisation ; la pollution, la poussière, le soleil sont des facteurs non négligeables.

 

L’évolution des cicatrices.

Les cicatrices peuvent évoluer de différentes manières :

• Immature : Si la cicatrice n’est pas parvenue à maturité et peut encore s’estomper. Elle est rouge, parfois prurigineuse ou douloureuse, légèrement surélevée.
• Mature : Si la cicatrice continue à évoluer, elle aura pris son apparence définitive et ne pourra pas disparaître sans chirurgie. Elle est plane et de couleur claire.
• Atrophique : Elle survient lorsque le processus de guérison a été interrompu et que la quantité de nouvelles fibres conjonctives formées à la suite d’une poussée d’acné ou de varicelle est insuffisante. Cela apparaît sous forme de petites dépressions arrondies, situées sous la surface de la peau environnante.
• Hypertrophique : Elle se forme quelques semaines après la cicatrisation et peut rapidement s’élargir, elle peut toujours s’estomper. Habituellement rouge, épaisse et surélevée, peut être douloureuse ou prurigineuse mais reste confinée aux limites de la plaie d’origine.
• Chéloïde : Une chéloïde peut se développer plusieurs mois après la cicatrisation et la plupart du temps, ne s’estompe pas. Elle est constituée d’un amas irrégulier et épais de tissu cicatriciel qui s’étend sur la peau, au-delà de la plaie d’origine, souvent de couleur rouge ou plus sombre que la peau qui l’entoure.

 

Comment atténuer les cicatrices ?

Il est possible d’intervenir à chaque étape de la cicatrisation afin de favoriser la guérison et de minimiser une mauvaise évolution. L’accompagnement cicatriciel est essentiel, notamment durant la phase inflammatoire qui est décisive quant à l’évolution de la cicatrice. La moindre agression extérieure peut avoir des effets néfastes, il est donc important de bien protéger la cicatrice en la gardant dans un milieu humide mais aussi en ayant une photo-protection par un écran solaire SPF 50 pour éviter l’altération de la cicatrice par les UVa et UVb.

Les traitements les plus connus sont l’application de crèmes qui peuvent être efficaces si elles sont appliquées pendant la phase de cicatrisation, nous retrouverons les crèmes à base de zinc, les corticoïdes et les protections solaires. Également, la pressothérapie qui est une méthode efficace pour atténuer les cicatrices, cela consiste à aplanir une cicatrice en la compressant. Grâce aux gels de silicones ou aux plaques de silicones qui permettent d’appuyer sur la cicatrice et qui vont l’affiner.

D’autres traitements, plus spécifiques, peuvent aussi s’avérer efficaces. La dermorestauration est conseillée pour les cicatrices d’acné ou liées à l’âge et dermabrasion pour les cicatrices protubérantes. Le peeling provoque la régénération de la peau et l’atténuation des cicatrices. Les injections de collagène ou de stéroïdes vont affecter la prolifération de collagène. La chirurgie est réalisée pour retirer une cicatrice au détriment d’une nouvelle qui sera surveillée. Le laser permet de corriger les défauts de coloration et de texture.

Il existe beaucoup de traitements permettant une atténuation des cicatrices. Il est important de bien identifier le type de cicatrice rencontré et de trouver le traitement adéquat pour favoriser une guérison optimale.

 

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Sources :

La cicatrisation expliquée par Urgo Medical, expert en cicatrisation

DERMATO-INFO, la cicatrisation de la peau

Classification des cicatrices pathologiques – ScienceDirect

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